LES MICRO-FRAGMENTS PLASTIQUES
La méditerranée de part sa spécificité de mer semi-fermée est tout particulièrement exposée au problème des macro-déchets, notamment plastique ( polyéthylène, polypropylène) à très faible biodégradabilité, acheminés par les vents, les fleuves et les bateaux.
En juillet 2010, l'expédition MED ( méditerranée en danger), constituée d'un collectif de scientifiques européens et d'environnementalistes, à mis en évidence un préoccupant phénomène de pollution jusqu'alors connu dans certaines mers océaniques telles que l'atlantique et le pacifique nord.
Soumis à l'action conjointe de trois facteurs naturels qui sont, l'érosion, la salinité de l'eau de mer et le bombardement ultra violet du soleil, qui photodégrade les chaînes des polymères, les macro-déchets plastiques flottants à la surface de l'eau finissent par se fractionner en des milliers de micro-fragments.
A partir des échantillons prélevés dans le neuston par les membres de l'expédition, la seule surface de la mer méditerranée renfermerait plus de 250 milliards de ces micro-fragments issus de la dégradation des sacs plastiques et de déchets polystyrène. Mesurant de 5mm à 1 cm, impossibles à collecter, leurs conséquences environnementales sont multiples et considérées par les experts comme quasiment irréversibles :
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Leur ingurgitation par les tortues et les oiseaux ou mammifères marins, peut provoquer des occlusions intestinales aux conséquences fatales ou des déséquilibres comportementaux.
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Leur colonisation par des micro-organismes tels que certaines algues favorise le développement et la prolifération d'espèces invasives.
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Confondus avec du plancton ils peuvent être ingérés par des poissons qui feront eux mêmes l'objet de prédation, pour se retrouver en fin de chaîne alimentaire consommés par les humains. Le problème de ces plastiques est qu'ils peuvent, en fonction de leur composition chimique ou des adjuvants utilisés dans leur fabrication, rejeter lors du processus de dégradation des substances toxique nocives.